vendredi 3 août 2012

Compte rendu des VdV #48 : Les vins en série font leur cinéma

Votre présidente éphémère des Vendredis du Vin[1] du mois de juillet vous a ‘imposé’ un sujet qui se voulait léger pour l'été et qui offrait un espace de liberté malgré la contrainte. Il s’agissait d’associer une musique de cinéma ou d’une série télévisée à un vin. Après avoir reçu toutes les contributions, il faut s’atteler à la longue tâche du compte-rendu. Relire tranquillement tous les articles et ainsi profiter pleinement de chaque texte avant de vous en restituer un résumé qui, je l’espère, vous donnera envie d’aller sur les différents blogs.

Dessin de Rémy Bousquet

Je me suis donc penchée sur les 24 proses reçues, le temps d’un week-end (et un peu le lundi pour les retardataires) dans un voyage littéraire qui m’a emmené vers mes souvenirs d’enfance, à revoir des scènes et dialogues mythiques, des séries cultes et vouloir utiliser mon tire-bouchon plus que de raison. Vos textes ont été source de découverte, de rire, de mélancolie ou d’étonnement avec pour conséquence une augmentation de mon stock de DVD et de bouteilles, sans oublier une tendance à écouter en boucle certaines musiques au grand désespoir de mes voisins.

Dessin de Rémy Bousquet

Petit plaisir personnel : j’ai été ravie de m’apercevoir en lisant vos articles que le sujet semble vous avoir amusé, inspiré et que vous avez pris plaisir à l’écriture. Que vous ayez (presque tous) passé un bon moment en faisant l’exercice des VdV, n’est-ce pas la meilleure récompense ?

Dessin de Rémy Bousquet


Le premier article vient du blog whYnComBlog du noctambule Yann Dereu (posté à 1h05 du matin !). Yann semble être un grand amateur de séries avec sa ‘chère et tendre’ et de Gamay. Je ne peux que partager sa vision d’un Gamay facile à boire mais qui sait aussi nous surprendre par la richesse de ses expressions. Il nous livre pas moins de 12 séries et 10 cuvées différentes au milieu de quelques confidences personnelles. Cet article foisonnant de références télévisées et viniques ne colle cependant pas entièrement au sujet, il manque un élément important : la musique. 


Deuxième noctambule, à moins que ce ne soit le décalage horaire depuis Washington. Un texte en anglais du blog Schiller Wine, écrit par un Allemand, le Dr Schiller. Un article qui nous plonge au sein de l’Allemagne vinique et musicale. Kubrick, une pièce de théâtre, Orange Mécanique, Die Toten Hosen, groupe allemand de punk rock, du Riesling et Martin Tesh, œnologue. Le lien entre tous ces éléments ? Toten Hosen, groupe punk rock allemand se fait connaître en Allemagne avec la pièce Orange Mécanique dont ils font la musique. Depuis peu, ils produisent du vin avec Martin Tesh, œnologue. Ce dernier est passionné de Riesling et de musique Rock, au point d’écrire deux ouvrages conjuguant ses deux passions : Riesling people vol1 et Vol2. Malgré tout l’intérêt de l’article qui nous ouvre une porte sur l’Allemagne, il manque aussi, la musique.


Et là, arrive le troisième article de notre truculent Patrick Böttcher, Monomaniaquement Alsace, et là, joie et bonheur : séries télévisées, bouteilles et musique, tout y est ! Patrick que je tiens à remercier chaleureusement, ici, s’est beaucoup investit sur le sujet des vins en série font leur cinéma. Il n’a eu de cesse de nous motiver et de stimuler notre inspiration, en nous concoctant un gigantesque blind-test en 3 parties soit 115 extraits et les réponses dans l’ordre alphabétique. Personne n’a encore tout trouvé même avec les réponses ! Si vous souhaitez vous prêter au jeu, le blind test, ici et les réponses, .

Nous voici avec l’équipe des Brusseleirs qui était particulièrement en forme, aux agapes œnologiques venait s’ajouter la célébration de l’anniversaire de Brigitte. Ils nous présentent 12 cuvées en jouant sur les différents degrés d’associations possibles :
1er degré : le lien évident, basique, souvent basé sur une équivalence de mots
2e degré : le lien en finesse, où un peu de réflexion est de mise
3e degré : personne ne comprend rien et pourquoi et c’est bien cela qui est marrant 

On passe ainsi d’une première association entre « l’amour du risque » et un rosé de chez François Villard, la cuvée Rose de Reflet du millésime… 1996. Et on fini par « les têtes brûlées » et une cuvée du domaine Léon Barral, Jadis en 2007. En passant par « les pierres à feux » avec une cuvée de Patrick Meyer, Gewürztraminer Heissenberg 2008, magnifique de minéralité et Véronique Attard de Mas Coris transformée en Farah Fawcett des Cabrières.

Je ne peux que terminer en saluant aussi la mise en page originale qui met sur une même image l’étiquette du vin, la série et le lien vers la musique. Bravo à toute l’équipe des Brusseleirs !


On continue sur la même lancée avec Eric Leblanc et son blog le petit blanc sans col. Eric a eu la bonne idée de détourner légèrement le sujet pour notre plus grand bonheur ! Ainsi, il a imaginé ce que boirait les héros de nos séries ou films après leur journée de travail. Un texte drôle, imaginatif et de très bonnes associations appuyées par quelques jeux de mots. On commence par suivre Dexter, après une longue journée (et nuit) de labeur qui se détend avec un Rosso Di Montalcino du Domaine Fonterenza. Eric, très en verve, nous livre ainsi 11 associations, une mention particulière pour celle avec Omer Simpson que je vous invite à découvrir sur son blog.


Jacques Berthomeau, avec son blog éponyme, a choisi pour nous la musique de Bullitt composé par Lalo Schiffrin. Un des compositeurs de musique le plus prolifique et éclectique du monde du cinéma et de la télévision. Il est le compositeur notamment de la musique de la série Starky et Hutch, Jacques souhaite que je chante le générique mais je chante comme une casserole ! Je vous épargne donc les tympans et la migraine. Ce film ne serait rien, sans la présence magnétique de Steve Mac Queen, selon Jacques, seule la cuvée ‘Les Rachais’ de Francis Boulard est capable de traduire l’élégance naturelle de cet acteur. Cette cuvée lui a toujours inspiré un lien avec l’art : la peinture, le cinéma, les actrices. Un vin à garder pour les moments rares et intenses. Un vin de séduction des hommes élégants pour les femmes éternelles. Et comme c’est si bien le faire Jacques, un petit trait d’humour final vient clore cet article, pour le voir (et le lire) allez sur son blog.  


On poursuit avec la première contribution féminine, Nathalie Merceron et son blog Saveurs Passion. Un article tout en gourmandise tournée vers l’Italie, plus particulièrement la Sicile. Non seulement, elle nous propose un vin, un film mais aussi une recette sicilienne. Nous sommes auprès de Francis Coppola et son chef d’œuvre « le parrain », Nathalie nous a choisi un nero d’avola assemblé avec un pinot noir, Nuhar 2009 de la Tenuta Rapitala. Quant à la recette, il s’agit d’une scacciata siciliana, une sorte de chausson-pizza soufflé. Malgré la richesse de l’article, il ne répondait pas exactement au sujet, le lien a été fait avec un film et non avec sa musique. 


Doc Adn, parti en Norvège, n’en a pas moins oublié de poster son texte sur son blog Escapades. Merci à Anne Graindorge pour le relais sur Facebook. Il se décrit comme un fan absolu de séries, un peu déçu parfois par le manque de qualité du petit écran. HBO, chaîne américaine alternative, véritable vivier de séries à succès, est la productrice de la série The Wire devenue une référence du genre et source de nombreux écrits y compris universitaires. Ce serait également la série préférée de Barack Obama… Si vous ne connaissez pas la série, je ne peux que vous inviter à la regarder, une série culte[2], avec notamment son personnage Omar, noir homosexuel qui braque uniquement les dealers, une sorte de Robin des bois du ghetto. La série se passe à Baltimore, une des villes américaines au plus fort taux de criminalité. Chaque saison[3] est consacrée à une thématique reliée à la ville et à la société américaine. Originalité du générique, la même chanson est interprétée par une personne différente à chaque saison. Quel vin pour cette musique ? « Un nectar qui ne bluffe pas, qui va à l’essentiel, qui impressionne, que l’on n’attend pas !! », un Châteauneuf-du-Pape 2008 du domaine Charvin. 


Et voici la contribution d’Anne Graindorge, conceptrice des BachiC FilleS, sur son blog éponyme. Il semblerait que l’association lui soit venue comme une évidence : les tontons flingueurs et le domaine de l’R. En lisant son texte, avec quelques envolées lyriques comme les aime tant notre petit Graindorge, c’est une toute autre perception que la mienne qu’elle a de la cuvée SO2. Une description d’un vin un peu rustique, brut de décoffrage, un vin qui dynamite. Alors forcément, les tontons flingueurs… C’est toujours très intéressant de lire les descriptions des autres sur un vin que l’on connaît et se dire que finalement, on peut aimer un vin pour des raisons diverses et que la dégustation reste très subjective. Merci Anne pour ce texte. 

Le blog d’Olif qui sait toujours aussi bien détourner un sujet pour y apporter de nouvelles facettes qui finalement viennent l’enrichir, n’a pas dérogé à la règle cette fois-ci non plus. Ainsi Olivier Grosjean, nous a joliment fait balader un chat avec un (gros) fil rouge, en bulles, musique et film. Nous avons donc Katz’en Bulles de Binner, aussi pétillant que Fritz le Cat de Robert Crumb, accompagné de Love Cats de The Cure. Normalement tricher n’est pas gagner mais c’est ici l’exception qui confirme la règle. Olivier, tu as raison, ne te refais pas. 


Malgré les moyens nomades de Jef Herring, son blog Balthazar Magnum, nous offre un joli petit moment de lecture, jouant des références télévisées pour construire son texte autour d’une bouteille. La Carrée 2010 de Milan associé non à une musique mais à un personnage de série, Barracuda, de l’agence tous risques. 


Et attention, voici le texte le plus chaud bouillant de ce VdVs, écrit avec beaucoup d’humour par Eva Robineau. Sur son blog Oenos, elle nous transporte dans les bras de Ryan Gosling (rien que ça !) à travers la musique de Drive. Superbe description de la scène la plus sensuelle du film, celle de l’ascenseur. Evidemment, les messieurs, eux ne vont pas être très sensibles au charme de Ryan mais nous les filles, oui ! Quel vin pour retranscrire cette montée fiévreuse d’hormones et le magnétisme enivrant de Ryan ? Ce sera La Charpentrie du Domaine du Collier, je sens qu’il va y avoir une pénurie de cette cuvée d’ici peu, bue lors des nuits torrides de l’été 2012 ! 


Jean-Marc Imberdis, très en forme et n’ayant pas hésité à me mettre en scène, transpose un dialogue culte du film Platoon dans notre sujet des VdV. C’est sur la musique de White Rabbit de Jefferson Airplane, interprétée par Grace Slick, que l’on déguste la cuvée Lapin Blanc de Testard. Si vous voulez rire (un peu à mon insu), lisez le dialogue revu et corrigé pour la circonstance. Et Jean-Marc, je me sens tout de même plus proche de Grace que de Martin…


Antonin Iommi-Amunategui fait remonter à la surface de son blog Vindicateur, San Ku Kai : une série des années 1970 qui a marqué toute une génération d’enfant par son kitch et nous fait une révélation comme il aime si bien les écrire. Star Wars aurait plagié la dite série japonaise… La musique du générique monument de l’histoire télévisuelle du club Dorothée sera accompagnée de la grande pièce de Mei et et Kenji Hodgson. « Un Grolleau d’Anjou, sans artifice, avec des pailles pour figurer l’explosion spatiale ». 


Stéphane Couturier aurait pu choisir une musique d’Enrico Moricone (ou de n’importe quel groupe de rock ou de métal) mais là, à mon grand étonnement, il nous donne dans la chanson douce. Le générique de Cheri Bibi : « il est beau le crâne rasé, il est seul, incompris mais c’est surtout les paroles de ce générique qui me font penser au vin avec cette invitation au plaisir. » Le vin, celui de sa grande amie Isabelle Perraud, mais pas n’importe lequel : le premier millésime de son Moulin à Vent, 1993.


Si Vincent Pousson est John Steed, je serai Emma Peel. Idées liquides et solides son blog, n’hésite pas à pointer de sa plume acérée les défaillances du monde du vin et des institutions. Vincent, c’est une belle écriture, riche et imagée. Il nous fait plonger dans l’univers de chapeau melon et bottes de cuir, série au sein de laquelle la belle Emma Peel et John Steed ne ratent pas une occasion de débouchonner une bouteille. Seulement, John Steed est un peu trop classique dans ses goûts, misant presque toujours sur des ‘valeurs sûres’. Vincent va donc revoir sa sélection et lui donner quelques conseils avisés pour surprendre Emma. A la liste des cuvées citées, on se dit que si Vincent est John Steed, je serai Emma Peel.


Véronique Attard, notre vigneronne inventrice d’outils viticoles, se voit en inspecteur gadget sur son blog Mas Corris. Et combien de fois n’ai-je été impressionnée par son ingéniosité à créer des ‘machines’ facilitant les tâches viticoles. Je l’imagine tout à fait en inspectrice gadget qui vous sort le ‘truc’ qui vous sauve de chaque situation viticole périlleuse… Le vin ? Ce sera ses vins, ceux de Mas Corris. En ce qui me concerne, une jolie découverte. Des vins du sud mais dont la fraîcheur m’a rappelé l’Auvergne. Un peu comme la vigneronne, caractère et fraîcheur.


Guillaume Deschamps (alias GDWine), après quelques hésitations sur les possibilités offertes par le thème de ces VdVs avec notamment Manimal et un vin naturel, n’a pu choisir un vin, il a donc mis sur son blog Découverte Vins, une région viticole ou plutôt deux : Languedoc et Roussillon. Ces deux régions sont pour lui d’une telle richesse, diversité, hétérogénéité qu’il est impossible de les résumer avec une seule cuvée.  Mais alors comment retranscrire cette complexité en une seule musique ? Ce sera celle d’amicalement vôtre. Une seule saison avec 24 épisodes mais d’une telle ampleur que l’on garde en souvenir l’impression d’en avoir vu une centaine.


Michel Smith, penché sur une biographie de Billie Holiday, semble embêté de s’écarter de sa lecture pour contribuer au VdV. D’un revers de sa plume agacée, il écarte les musiques de séries et de films. Sur son blog Pourlevin, il prend le rôle d’un ‘cinéaste bidon’ en pleine déambulation créative. Mais sous ses airs un peu bougon de non-je-ne-ferai-pas-l’exercice, il nous cite l’air de rien, des musiciens de Jazz ayant interprétés des musiques de films ou de séries : Roy Hargrove (It runs in the family de Fred Schepisi), Wayne Shorter (Autour de Minuit de Bertrand Tavernier), Bobby McFerrin (générique de Cosby Show de Bill Cosby, si ce n’est pas de la série américaine, ça). Et le vin, ce sera un pinot noir du domaine de Clovallon 2010. « Une propriété gérée par des femmes magnifiques, Catherine Roque et sa fille Alix », nous précise Michel. Mais pas de musique.

J’aurai aimé Michel que vous mettiez un morceau de Billie Holiday, LA chanteuse de jazz. Strange fruit[4] (chanson ô combien mythique), My Man, Blue Moon, Georgia, Summertime, … Une voie rauque, sensuelle, un phrasé et un sens du rythme uniques, une interprétation à fleur de peau qui vous prend au tripes et un destin tragique[5]. Boris Vian disait de Billie Holiday : « Chanteuses de Jazz ? Il y a eu les autres,… et Billie Holiday. ». Je m’emporte, je m’emporte et puis je ne résiste pas, je mets Blue Moon, en référence à la fin de votre article. Michel, vous vous êtes (un peu) écarté du sujet mais pour Billie Holiday (et Manitas de Plata[6]), je ne vous en tiendrai pas rigueur.


Isabelle Perraud, Côtes de la Molière, qui ne semble pas inspirée par le sujet, puis finalement nous largue une confidence des plus inattendues… 20h20, c’est plus belle la vie. Une série qui ne lui ressemble pas mais tant pis, elle se cherche des excuses pour cette accoutumance cucu la praline comme le besoin de soleil et de sable chaud. Puis d’une plume désinvolte s’en fiche et assume avec une série de pet’ nat’ : la tour grise, Vincent Tortul et Benoit Camus.


Iris Rutz-Rudel du domaine Lisson nous a écrit un texte plein de sensibilité. Une petite plongée dans un passé pas si lointain, des souvenirs de vendanges, de vinifications, de joie et de tristesse. Une musique chantée lors des voyages en voiture, des vins imaginaires et cathodiques. Une journée de labeur terminée, une excursion dans la cave pour remonter une bouteille, un transat à l’ombre d’un arbre. Puis un moment de bonheur avec un vin ‘historique’ qui n’a pris une ride, bombe de fruit. Et la fierté du travail accompli dans le temps…


En ce qui concerne ma contribution sur Vin de Presse, je vous emmène faire un petit tour en Espagne auprès d’un des plus grands cinéastes, Carlos Saura. Le film, Cria Cuervos, une œuvre qui a traversée le temps depuis sa création en 1976 et dont la chanson ‘porque te vas’ interprétée par Jeannette est devenue un tube mondial. Le vin associé à la voix enfantine de Jeannette est un Rioja, Gabacho d’Olivier Rivière. Ce vin va changer votre perception des Rioja pour… le meilleur !


Il arrive que certains contributeurs soient hors sujet, volontairement ou non. Dans le premier cas, nous avons Benjamin Poussardin et son blog Les Aventures de Binbin Foudevin qui nous annonce dès les premières lignes qu’il ne traitera pas le sujet car c’est sa ligne de conduite pour les VdV. Je reste perplexe et ne comprends pas la démarche mais me dis que les VdV, c’est aussi un espace de liberté. Je lis donc sa contribution et effectivement c’est un hors sujet. Il nous parle de lui et de son expérience face aux cons, musique à l’appui de film et de série, certes, mais Binbin fou de vin, où est la bouteille de vin ? Binbin fou de cons, en a oublié le vin ! Il ne cite que très brièvement une cuvée en début d’article pour ensuite l’écarter de son sujet. Quel dommage, j’aurai aimé qu’il nous parle plus longuement de la Volcanique de chez Jacky Logel, en Côtes du Forez. Heureusement Yan Dereu, précédemment cité, nous la livre dans sa fraîcheur, ses épices et son terroir volcanique. Les cons, malheureusement, on en croise tous Binbin et c’est vrai, tu as raison, c’est pénible mais Binbin oublie les cons et reviens au vin.


Et voici Samia Iommi-Amunategui qui non seulement respecte la thématique mais traite le sujet avec beaucoup de brio ! Sur son blog Cuisine et Sentiments, elle a choisi la musique de Buffy contre les vampires sur laquelle elle boit un Merlot, la cuvée Vampire made in Roumania ! Un clic sur le lien qu’elle a mis en ligne permet de lire que ce vin est distribué par Dracula Wines. Très, très fort Samia ! Si vous voulez connaître le goût du vin Vampire, allez sur le blog de Samia.


David Faria presque à l’heure, (posté samedi 00h08) nous livre sur son blog Bicéphale-buveur, un article hilarant (rien que d’y penser, j’en ris encore) sur la série incroyable Hulk. La vidéo du plus beau lancer d’ours en peluche du 20ème siècle restera à jamais gravée dans ma mémoire ! Quelle bouteille associer à la musique évoquant tristesse, fatalité, mais aussi force et détermination ? « Il fallait, pour coller à la série de l'incroyable Hulk, un vin incroyable qui allie finesse et force. Un vin qui te met de grands coups de boule à travers la gueule pour mieux réanimer tes sens. Un vin avec un côté fragile mais aussi sévèrement burné. Le tout certifié sans aucune irradiation Gamma ». Ce sera un Coteaux du Vendômois, vieilles vignes 2010 de Patrice Colin.


C’est au tour de Guillaume Nicolas-Brion avec son blog du Morgon dans les veines de nous rendre sa copie. Connaissant un peu le jeune homme, je me doutais qu’il choisirait un vin nature et il m’avait lancé quelques pistes sur Facebook quant à la musique. Il commence d’ailleurs son article par le vin, cela  ne m’étonne pas de lui : le vin d’abord ! Ce sera un Bourgogne, un Mâcon de Blanchard, cuvée le Bouchat. Même si les vins de Blanchard sont déclassés en vin de France, le terroir, lui se situe encore dans le Mâconnais. La musique sera celle de la série le prisonnier car ce vin n’est pas un numéro, c’est un vin libre !


Et pour clore ce compte-rendu, un texte d’Isabelle Sériot qui mêle habilement la Saga familiale des Gens de Mogador aux vins du Clos Mogador. Sur le blog Journal d’un passionné de la rivedroite, elle associe à chaque épisode important de la vie des personnages, une cuvée du Clos Mogador. Les descriptions de la dégustation des vins sont aussi raccordées à l’histoire avec brio !


C’est ici que se termine les VdV de juillet : les vins en série font leur cinéma. Je ne sais pas si un volontaire s’est manifesté pour prendre le relais au mois d’août. Si ce n’est pas le cas, manifestez-vous auprès d’Iris Rutz-Rudel. Et bonnes vacances à ceux qui partent !


[1] Chaque dernier vendredi du mois, les blogueurs et amateurs de vin se retrouvent sur la toile pour partager un article sur un sujet imposé par le (la) président(e) du mois.
[2] La série a été écrite par Ed Burns et David Simon, ce dernier ancien journaliste ayant fait un vrai travail sociologique qui aboutira à la rédaction de deux ouvrages sur la criminalité à Baltimore, insuffle à la série réalisme et profondeur psycho-sociale aux personnages. 
[3] La drogue, les syndicats, l’école, les médias, la politique.
[4] Poème de Lewis Allen qui dénonce le lynchage des noirs aux Etats-Unis.
[5] Lorsque j’écoute Billie Holiday, je ne peux m’empêcher de penser à Fréhel, chanteuse oubliée qui inspira de nombreux interprètes dont Edith Piaf. Pourtant leur univers musical n’est pas du tout le même, jazz et chanson française des années 1900-1930. Ce qu’elles ont en commun c’est une vie difficile, des amours malheureuses, une tendance à l’autodestruction et une fin tragique. Ce qui les relie le plus, c'est que ce sont des montres scéniques qui dégagent de leur interprétation une émotion qui vous transperce.
[6] Manitas de Plata, un des plus grands guitaristes de Flamenco, si ce n’est le plus grand avec Paco de Lucia. Mes parents m’apprenaient à danser le Flamenco sur leurs musiques. Olé ! Que Viva tu madre y salero !

10 commentaires:

  1. Waouw..... l'en a fallu des petites heures pour sortir ce superbe résumé !

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  2. Magnifique compte-rendu, d'une réelle clarté et d'un style très agréable. Il est rare de lire de si belles écritures. BRAVO.

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    1. Isabelle, je suis ravie que mon texte soit agréable à lire. Merci encore pour le compliment !

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  3. Brillant compte rendu ! Je répare illico mes oublis musicaux concernant Billie Holiday en rajoutant ce titre, enregistré à New York en 1952. C'est mon préféré du moment : Stormy Weather
    http://www.deezer.com/music/billie-holiday/stormy-weather-534153

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    1. Merci Michel pour le commentaire et la musique ! Je crois que je ne me lasserai jamais de cette voix et du style de Billie...

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  4. Un compte rendu tres bien fait. Bravo. Je suis ravi d'etre membre de ce group. Christian Schiller

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  6. Merci beaucoup Sonia pour ce résumé d'épisodes.

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  7. Pour vous lancer dans le monde du vin ou tout simplement avoir des connaissance en oenologie, suivez des cours avec le centre de formation Lecoam.

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